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Automédication : attention…
Prendre un médicament sans avis médical est à envisager avec prudence1. Découvrez les risques potentiels liés à l’automédication.
Une erreur d’autodiagnostic
L’erreur d’autodiagnostic est un risque toujours présent lors d’une automédication. Il est d’autant plus important qu’on a l’impression de bien « connaître » la maladie. L’erreur d’autodiagnostic
entraîne la prise d’un traitement inutile, donc inefficace,
et laisse dans le même temps, évoluer la vraie maladie1.
Exemple : une toux d’allergie peut avoir les mêmes symptômes qu’une toux provoquée par une hyperacidité gastrique1.
Conseil
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien. Ne prenez ou ne prêtez jamais un médicament anciennement prescrit sans avis médical2.
Une interaction médicamenteuse
La prise d’un médicament sans avis médical ou conseil du pharmacien, expose au risque d’interactions médicamenteuses avec un autre traitement en cours. Il peut :
diminuer l’effet de certains médicaments,
mais aussi en augmenter la toxicité.
L’automédication peut ainsi agir sur le traitement suivi par un malade chronique, en modifiant ses effets ou en provoquant des effets secondaires1.
Par exemple : certains médicaments disponibles en automédication peuvent perturber le taux de glycémie chez les personnes diabétiques1.
Chez les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou d’une insuffisance cardiaque, il est préférable d’éviter les médicaments effervescents car ils contiennent beaucoup de sel et peuvent aggraver la maladie1.
Conseil
Demandez toujours conseil à votre médecin ou pharmacien en cas d’utilisation habituelle d’un autre traitement2.
Lors des consultations de suivi liées à la prise en charge de maladies chroniques, il est important de demander à son médecin traitant les médicaments qui ne sont pas indiqués dans le cadre du traitement prescrit. Les médicaments destinés à l’automédication seront alors adaptés à chaque cas1.
Un retard de diagnostic
Avec l’automédication, il peut aussi être difficile d’estimer la durée « normale » d’une maladie. La tentation de poursuivre un traitement d’automédication au-delà de la durée conseillée pour faire disparaître une toux, par exemple, peut sembler sans danger. Or, ce comportement peut amener à différer une consultation pendant laquelle le médecin pourrait déceler un problème plus grave1.
L’automédication peut réduire des symptômes, à l’origine d’un retard de diagnostic. Elle peut fausser l’interprétation d’examens biologiques2.
Conseil
Demandez toujours conseil à votre médecin ou pharmacien en cas de persistance d’un symptôme ou de doute sur celui-ci2.
Une allergie
Une personne allergique à un médicament l’est fréquemment à tous les médicaments de la même famille.
Par exemple : une allergie à un antibiotique de classe pénicilline est le plus souvent le signe d’une allergie à toutes les pénicillines1.
Prendre un médicament en automédication sans en connaître la famille expose donc à un risque de réaction allergique pour les personnes ayant déjà un terrain atopique.
Des effets indésirables peuvent alors survenir et sont souvent difficiles à interpréter. En absence d’avis médical, le risque de ne pas diagnostiquer correctement un effet indésirable existe et donc, les mesures nécessaires pour sa prise en charge peuvent ne pas être appliquées1.
Conseil
Demandez toujours conseil à votre médecin ou pharmacien en cas de méconnaissance du médicament (indications et contre-indications) 2.
Un médicament inefficace, voire toxique
Les conditions de conservation d’un médicament doivent, dans tous les cas, être respectées scrupuleusement et la date de péremption doit être vérifiée. Or, la pharmacie de la maison peut être inadaptée pour la conservation des médicaments (placées dans un endroit humide ou trop chaud, par exemple) ou en compter quelques-uns périmés. Ils ont alors un risque toxique ou d’inefficacité1.
Conseil
Conservez vos médicaments à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur. Certains doivent être placés au réfrigérateur. N’utilisez pas un médicament au-delà de la date de péremption, indiquée sur la boîte et sur les plaquettes des comprimés. Une fois ouverts, les collyres, mais aussi les solutions buvables et les sirops ne se conservent que peu de temps (consultez la notice) 3.
Une erreur de posologie
La perte ou une mauvaise lecture de la notice du médicament peut conduire à :
la prise d’un médicament à la place d’un autre.
un non-respect de la posologie et de la durée de traitement.
Ces mauvaises utilisations peuvent entraîner des situations à risque qui peuvent aller d’une simple absence d’efficacité sur les symptômes en cours à un surdosage toxique1.
Exemple : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) appartiennent à plusieurs familles très différentes qui n’ont pas du tout la même utilisation ni les mêmes propriétés1.
Conseil
Conservez les médicaments dans leur boîte d’origine avec leur notice. La boîte permet l’identification du médicament et sa protection. La notice apporte des informations importantes sur sa sécurité d’emploi et son bon usage3. Lisez notamment les effets indésirables, interactions médicamenteuses et contre-indications2.
Sources
1 - AMELI – Se soigner seul avec l’automédication – 22-12-23 – Lien de la page - Consulté le 26-04-24 | 2 - CHU ROUEN NORMANDIE – L’automédication : que faire pour ne pas se mettre en danger - Lien de la page - Consulté le 26-04-24 | 3 - Santé.fr - Médicament à la maison : les 7 règles d’or – 06-12-18- Lien de la page - Consulté le 26-04-24.
PO-02255-05/24