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Mieux comprendre la rétention d’eau
Vous avez l’impression que certaines parties de votre corps ont gonflé ? Vous souffrez peut-être de rétention d’eau1. Découvrez en quoi cela consiste et comment y remédier
La rétention d'eau : une question d'équilibre
Notre organisme tente continuellement de faire l’équilibre entre les liquides et le sel que nous absorbons (boissons, eau contenue dans les aliments) et ceux que nous perdons (urine, selles, sueur).
Lorsque cet équilibre est perturbé, la rétention d’eau peut apparaître : on observe alors une accumulation d’eau au sein des tissus de l’organisme. Cette rétention d’eau se traduit par des œdèmes de certaines parties du corps1.
Le "signe du godet" pour la repérer
La rétention d’eau se manifeste généralement par des œdèmes, c’est-à-dire un gonflement visible au niveau d’une ou de plusieurs parties du corps, qui semblent avoir augmenté de volume. Ces œdèmes sont généralement bilatéraux, symétriques, blancs, mous et indolores.
Cependant, s’ils évoluent depuis longtemps, les œdèmes peuvent devenir douloureux et l’aspect de la peau peut être modifié1.
Pour confirmer leur existence, on exerce une légère pression sur la zone : si la peau garde la marque de cette pression pendant quelques secondes, ce qu’on appelle le « signe du godet », c’est qu’un œdème est bien présent1.
Les jambes et les pieds en priorité
Les membres inférieurs et principalement les jambes et les pieds sont généralement les plus fréquemment touchés du fait de la gravité.
Mais un œdème peut également affecter d’autres parties du corps comme le visage et le ventre. Une prise de poids peut y être associée, débutant parfois avant l’apparition des œdèmes.
Enfin dans les formes les plus graves, la rétention d’eau peut causer une infiltration de liquide au niveau de certains organes comme le cœur et les poumons, entraînant ainsi des complications1.
Quelles sont les causes de la rétention d’eau ?
Une pathologie générale1
Il existe de nombreuses pathologies pouvant entraîner une rétention d’eau. En voici une liste non exhaustive :
une maladie des reins ;
une affection cardiaque (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque...) ;
une maladie du foie (hépatites, alcoolisme chronique,...) ;
une maladie d’origine digestive (malabsorption) ;
la malnutrition prolongée ;
les pathologies endocriniennes (hypothyroïdie, diabète, maladie de Cushing,...) ;
les brûlures graves et étendues.
Les médicaments1
De nombreux traitements peuvent entraîner une rétention d’eau, notamment : les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les corticoïdes, certains médicaments contre l’hypertension, mais aussi les vasodilatateurs, les pansements gastriques, les médicaments riches en sels, les traitements contre le diabète ou certains traitements de maladies thyroïdiennes. Les œstrogènes et progestatifs contenus dans les pilules contraceptives peuvent également être incriminés.
Important
Si vous prenez un traitement et soupçonnez que cela engendre une rétention d’eau, faites appel à votre médecin : il sera en mesure de vous dire si la rétention d'eau est un effet secondaire de tout médicament que vous prenez et s'il existe des alternatives1.
La grossesse1
La grossesse est une période durant laquelle l’accumulation de liquide dans les tissus est normale, en particulier au cours du 3e trimestre. On parle alors d’œdème physiologique.
Les oedèmes cycliques liés au cycle menstruel1
Les fluctuations hormonales du cycle menstruel engendrent fréquemment une rétention d’eau bénigne et normale chez la femme. Les oedèmes sont souvent localisés au niveau des membres inférieurs et du ventre, et sont accompagnés d’une légère prise de poids rapide (entre 1,5 et 5 kg) qui disparaît ensuite spontanément.
Comment éviter la rétention d’eau ou diminuer les œdèmes ?
Le traitement de la rétention d’eau dépend avant tout de ce qui la cause, il est donc nécessaire de consulter rapidement un médecin afin d’écarter tout risque de maladie potentiellement grave. Néanmoins, il est possible de mettre en place de bonnes habitudes d’hygiène de vie afin de limiter les symptômes1.
L’alimentation : un atout anti-rétention
Une alimentation saine et équilibrée est la base d’une bonne santé et reste le moyen le plus efficace à long terme pour lutter contre la rétention d’eau1. Consommez des aliments « drainants » notamment les fruits et les légumes tels que l’artichaut, l’asperge, le poireau, le fenouil, le concombre, le céleri, la figue, l’ananas, le melon, la pastèque, la pêche et le raisin1.
Surveillez vos apports en sel et réduisez votre consommation
Une consommation excessive favorise l'hypertension artérielle, car le sel favorise la rétention d’eau (persistance dans l’organisme d’eau qui devrait en être évacuée)2. Essayez de cuisiner maison et de laisser de côté les plats industriels : ils contiennent de nombreux exhausteurs de goût, dont du sel et du sucre souvent en grande quantité1.
Le saviez-vous
Un adulte ne devrait pas absorber quotidiennement plus de 5 g/j de sel (une cuillère à café)2.
Évitez la position assise ou debout prolongée afin de favoriser la circulation sanguine et de limiter les effets de la gravité. Vous pouvez vous lever et marcher régulièrement lorsque vous travaillez, surélever vos jambes, et contracter les muscles de vos membres inférieurs plusieurs fois par jour1.
Le port de chaussettes de contention peut dans certains cas limiter les œdèmes et les symptômes associés. Attention cependant : les bas de contention sont un dispositif médical qui doit vous être prescrit par un médecin1.
Boire de l’eau pour réduire la rétention d’eau
Une partie de notre apport en eau provient des aliments, notamment grâce aux fruits et légumes. Mais il est également nécessaire de boire de l’eau chaque jour, à table et entre les repas, pour compléter les apports. Il faut en moyenne 1,5 litre d’eau par jour et par personne. Attention cependant : les besoins peuvent être modifiés par l’état de santé, les activités physiques, la température extérieure, l’âge et la corpulence de chacun. Le thé vert est également reconnu pour ses propriétés drainantes1.
Rien de tel que le mouvement
Certains sports présentent le double intérêt de faire circuler le sang tout en favorisant la transpiration. C’est le cas du yoga, du Pilates ou encore du stretching, ainsi que tous les sports "cardio" tels que la course à pied. La natation et les sports aquatiques sont particulièrement recommandés car ils se pratiquent dans l’eau froide, ce qui permet une meilleure circulation sanguine et lymphatique, ainsi qu’un meilleur retour veineux1.
Mieux vaut le froid que le chaud
La chaleur favorise la dilatation des vaisseaux : évitez de trop vous exposer au soleil durant l’été. L’hiver, essayez de ne pas surchauffer votre habitation, et préférez les douches fraîches aux bains trop chauds. En cas d’œdème, n’hésitez pas à passer un jet d’eau froide sur la zone affectée afin d’améliorer certains symptômes1.
Sources
1 - Livi - Rétention d’eau : que faire ? 21-03-2022 – lien de la page – Consulté le 17-05-24 | 2 - AMELI – Le sel – 21-05-24 – Lien de la page - Consulté le 23-06-24
PO-02381-06/24