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Contraception : les moyens à votre disposition
La contraception est l’ensemble des moyens visant à éviter une grossesse(1). Découvrez les différents moyens de contraception et choisissez avec les conseils des professionnels de santé ce qui vous convient le mieux
Les moyens de contraception mécanique
Certains moyens de contraception empêchent mécaniquement la rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovule. Ils n’utilisent pas d’hormones2.
Le DIU (dispositif intra-utérin ou stérilet) au cuivre
Composé de polyéthylène (plastique) et de cuivre, ce dispositif est placé dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme. La présence du cuivre a un effet toxique sur les spermatozoïdes, et le dispositif en lui-même empêche l’implantation d’un ovule fécondé2. Le dispositif peut rester en place au moins 5 ans2.
Le préservatif externe « masculin » et interne « féminin »
Les préservatifs empêchent le passage des spermatozoïdes dans le vagin2. Ils doivent être changés à chaque rapport sexuel3.
Le préservatif externe masculin se déroule sur le pénis en érection2. Sa rupture lors d’un rapport doit entraîner la prise d’une contraception d’urgence le plus tôt possible3.
Le préservatif interne féminin se place dans le vagin2. Il peut être mis en place plusieurs heures (jusqu’à 8 heures) avant un rapport sexuel. Il nécessite une bonne technique de mise en place pouvant paraître contraignante. En cas de déchirure ou de fausse route, l’utilisation d’une contraception d’urgence est nécessaire3.
Parmi tous les moyens de contraception, le préservatif masculin et le préservatif féminin sont les seuls moyens de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST)3.
Le diaphragme et la cape cervicale
Ces dispositifs sont conçus pour couvrir le col de l’utérus et empêcher le passage des spermatozoïdes. Les capes sont des dômes souples en silicone, tandis que les diaphragmes sont des membranes en silicone ou en latex tendues sur un anneau. Ils doivent être utilisés en association avec un spermicide (gel ou ovule qu’on glisse au fond du vagin et qui détruit les spermatozoïdes)2. Ces dispositifs peuvent être posés au moment du rapport sexuel, mais aussi plusieurs heures avant et doivent être gardés pendant 8 heures après le rapport1.
Il existe des risques de déchirure et de fausse route avec le diaphragme ou la cape. Il est alors nécessaire de recourir à une contraception d’urgence3.
Les spermicides
Ils ont diverses présentations : gel, ovule médicamenteux ou éponge qui se placent dans le vagin avant le rapport sexuel. Lorsqu’ils sont utilisés avec un diaphragme ou une cape cervicale, ils en améliorent l’efficacité contraceptive3.
Les moyens de contraception hormonale
Différents moyens de contraception destinés aux femmes se fondent sur l’administration d’hormones qui vont bloquer l’ovulation, densifier la glaire cervicale pour empêcher le passage des spermatozoïdes dans l’utérus et/ou amincir l’endomètre pour empêcher l’implantation d’un ovule fécondé2.
Le DIU (dispositif intra-utérin ou stérilet) hormonal
Il s’agit d’un petit dispositif inséré dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme. Il libère en continu un progestatif qui provoque un épaississement des sécrétions cervicales et bloque ainsi le passage des spermatozoïdes2. Il diminue la durée et le volume des règles, voire peut les supprimer (aménorrhée). Il est donc privilégié lorsque la femme, voire l’adolescente, a des règles très abondantes. Le stérilet hormonal a une action de longue durée de 5 ans. Ce dispositif ne présente aucun risque d’oubli et il peut être posé chez une femme n’ayant jamais eu d’enfant4.
L’implant
Il s’agit d’un petit bâtonnet en plastique de la taille d’une allumette qui est inséré sous la peau du bras par un médecin ou une sage-femme. Une fois en place, il va libérer en continu un progestatif, conduisant au blocage de l’ovulation2. Il a une action de longue durée avec une efficacité de trois ans, sans risque d’oubli5.
Attention, une augmentation du poids peut diminuer l’efficacité de ce contraceptif. Si vous êtes en surpoids, il est conseillé de changer l’implant plus tôt, au bout de 24 à 30 mois5.
Le patch contraceptif
Le patch contraceptif que l’on colle soi-même sur la peau agit en délivrant un combiné d’hormones oestroprogestatives en continu. Il doit être renouvelé chaque semaine durant 3 semaines. La quatrième semaine, en l’absence de patch et donc de diffusion hormonale, les règles surviennent. Aussi efficace que la pilule contraceptive, le patch contraceptif diminue le risque d’oubli par rapport à la pilule5.
L’anneau vaginal
Il s’agit d’un anneau en plastique souple à insérer au fond du vagin, qui libère un progestatif et un œstrogène pendant une durée de trois semaines2. Au début de la quatrième semaine, l’anneau est retiré, ce qui provoque l’apparition des règles. Bien utilisé, il est aussi efficace que la pilule contraceptive et diminue le risque d’oubli par rapport à la pilule5.
L’anneau vaginal peut être expulsé (après un rapport sexuel, par exemple). Dans ce cas, il doit être remis en place dans les 3 heures qui suivent pour conserver son efficacité. Au-delà des 3 heures, pensez à la contraception d’urgence5.
Les contraceptifs oraux
La plupart des pilules contiennent un œstrogène et un progestatif. Elles sont nommées oestroprogestatives ou pilules combinées. Les hormones qu’elles contiennent vont bloquer l’ovulation, réduire la mobilité des spermatozoïdes en épaississant les sécrétions du col de l’utérus et maintenir l’utérus dans un état où un ovule fécondé est incapable de s’installer. Cette méthode est extrêmement fiable à condition d’être bien utilisée. Le plus souvent bien tolérée, elle peut toutefois être associée à des effets indésirables et comporte des contre-indications2.
• Les pilules oestroprogestatives
Il existe de nombreuses pilules oestroprogestatives qui se différencient par la nature du progestatif qu’elles contiennent (2e, 3e, 4e génération)2.
Selon le type de pilule, la prise quotidienne peut durer 21 jours ou 28 jours5.
Important : La contraception oestroprogestative est associée à une augmentation du risque thromboembolique artériel (AVC) ou veineux (phlébite) qui s’accroît avec l’âge (plus de 35 ans) et le tabagisme5.
• Les pilules microprogestatives
D’autres pilules contiennent uniquement des progestatifs (pilules progestatives ou microprogestatives) qui bloquent la mobilité des spermatozoïdes et modifient la paroi de l’utérus. Ces pilules sont intéressantes pour les femmes qui présentent des contre-indications aux œstrogènes. Elles sont tout aussi efficaces, à condition de bien les prendre tous les jours à la même heure2.
La contraception injectable
Il est possible d’administrer des hormones dans un but contraceptif via une injection intramusculaire, réalisée par un médecin, une sage-femme ou une infirmière toutes les 4 à 12 semaines2. Leur indication est limitée aux cas où il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes contraceptives5.
Vous pouvez obtenir des informations ou vous faire prescrire une contraception auprès d’un médecin ou une sage-femme en cabinet de ville ou dans un centre de santé sexuelle1.
Les autres méthodes contraceptives
La stérilisation à visée contraceptive
Des interventions chirurgicales permettent de supprimer la possibilité de concevoir un enfant : il s’agit de la ligature des trompes pour les femmes et de la vasectomie pour les hommes2. Ces méthodes sont considérées comme irréversibles1.
La méthode Mama, efficace dans les 6 mois après une naissance2
La méthode Mama (pour Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée) se fonde sur le fait que l’allaitement provoque la sécrétion de prolactine, une hormone qui bloque l’ovulation.
Le retrait
L’homme se retire du vagin de sa partenaire avant d’avoir éjaculé en veillant à ne pas éjaculer à l’entrée du vagin6.
Les méthodes « naturelles » fondées sur l’abstinence périodique2
Ces méthodes visent à identifier la période du cycle menstruel au cours de laquelle la femme est fertile, et de s’abstenir alors d’avoir des rapports sexuels. On peut citer :
la méthode du calendrier (Ogino-Knaus),
celle de la température (fondée sur le fait que la température corporelle de la femme augmente légèrement lors de l’ovulation),
la méthode de la glaire cervicale (ou méthode Billings, fondée sur l’analyse de la consistance de la glaire cervicale),
ou encore méthode symptothermique qui associe les deux méthodes précédentes2.
Ces méthodes s’adressent à des femmes connaissant bien leur cycle, maîtrisant l’utilisation de la méthode et acceptant de s’exposer à un risque de grossesse. Elles sont déconseillées à l’approche de la ménopause ou chez les adolescentes dont les cycles sont irréguliers6.
Sources
1 - Service public.fr - Contraception – 15-05-24 – Lien de la page - Consulté le 12-06-24 | 2 - INSERM - Contraception- À chacun et chacune sa méthode – 23-01-23 – Lien de la page - Consulté le 12-06-24 | 3 - AMELI - Les contraceptifs barrières – 05-06-24 – Lien de la page - Consulté le 12-06-24 | 4 - AMELI - La contraception par stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) – 27-10-23 – Lien de la page - Consulté le 12-06-24 | 5 - AMELI - Contraception hormonale : pilule, patch, anneau vaginal, implant, injection intramusculaire 13-03-24 – Lien de la page – Consulté le 12-06-24 | 6 - AMELI - Les méthodes naturelles de contraception – 27-10-23 – Lien de la page – Consulté le 12-06-24
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