Contenus Santé
Premiers rapports et première contraception : l’essentiel à savoir
Pour vos premières relations sexuelles, découvrez comment être bien protégé et comment choisir une contraception efficace(1).
L’entrée dans la vie sexuelle1
Lors de la puberté, le corps se transforme et manifeste de plus en plus son identité sexuelle. L’acte sexuel devient possible. Cette entrée dans la vie sexuelle peut être perçue comme excitante, mais elle peut également inquiéter. Le regard de l’autre séduit ou déstabilise.
La sexualité se met en place différemment selon chaque jeune. Il est impossible de donner un âge idéal pour avoir ses premières relations sexuelles.
Le meilleur moment est celui où l’on a vraiment envie de franchir le cap avec un partenaire en qui on a confiance et avec lequel on se sent bien.
Le saviez-vous ?
En 2016, l’âge au premier rapport sexuel s’élevait à 17,6 ans pour les filles et 17,0 ans pour les garçons, sans différence notable selon le milieu social2.
Premiers rapports sexuels : pourquoi adopter la double protection
Ce qu’on appelle la « double protection », c’est le fait d’utiliser un préservatif plus un autre moyen de contraception, comme la pilule, l’implant ou le DIU (dispositif intra-utérin appelé aussi « stérilet »). L’usage du préservatif est nécessaire dès les premiers rapports sexuels. Il vous protégera des infections sexuellement transmissibles (IST). L’idéal est de prévoir une contraception (en plus du préservatif) avant votre première fois. La pilule, l’implant, le stérilet ou tout autre contraceptif, vous protégera du risque de grossesse en cas de « craquage » ou de mauvais usage du préservatif3.
IST : qu’est-ce c’est4 ?
Les infections sexuellement transmissibles (IST), autrefois appelées maladies sexuellement transmissibles (MST), sont des infections pouvant être transmises lors des relations sexuelles, avec ou sans pénétration. Il existe plus d’une trentaine d’IST.
Elles sont provoquées par des agents infectieux : virus, bactéries ou parasites. Les IST ont des répercussions sur la santé, sur la vie sexuelle, sur la fertilité et fréquemment sur l’enfant à venir lorsqu’elles surviennent au cours de la grossesse.
16 %
C’est le pourcentage de jeunes femmes de 15 à 19 ans qui utilisent la « double protection » . Pourtant, cette « double protection » est importante puisqu’elle protège des IST, mais aussi des risques de grossesse imprévue3.
Le saviez-vous ?
Il suffit d’1 seul rapport pour échanger une IST.
Une grossesse est possible dès le premier rapport sexuel3.
Les préservatifs : vos alliés pour les premières fois3
- Les préservatifs, qu’ils soient externes (masculins) ou internes (féminins), sont le seul moyen de contraception qui protège à la fois des grossesses et des IST.
- Les autres contraceptifs ne vous protègent pas contre les IST.
- Le préservatif doit être utilisé dès le début des rapports, avant toute pénétration et/ou éjaculation.
- N’attendez pas le jour J pour découvrir comment fonctionne un préservatif : entraînez-vous.
Des préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans
Certains préservatifs masculins peuvent être pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie sans prescription médicale pour toute personne de moins de 26 ans, sans minimum d’âge. Idem pour certains préservatifs féminins. Pour obtenir une boîte de préservatifs, il suffit de vous rendre en pharmacie et de présenter votre carte Vitale ou une attestation de droits (téléchargeable sur le compte ameli) ou à défaut votre pièce d’identité1.
Pour les personnes mineures
Une simple déclaration sur l’honneur suffit à justifier votre âge ou votre statut d’assuré social (ou de bénéficiaire de l’AME). Vous pouvez demander à garder le secret de la délivrance1.
Qu’est-ce que le secret pour les personnes mineures5 ?
Tout au long de votre parcours d’accès à la contraception, vous pouvez bénéficier du secret.
Vous n’avez pas à obtenir le consentement de vos parents pour consulter et obtenir une contraception et le secret médical doit être gardé.
Chaque professionnel de santé garde votre identité pour lui et ne la divulgue à personne.
L’Assurance Maladie ne transmet aucun relevé de remboursement concernant les actes réalisés.
Comment choisir votre première contraception ?
Jusqu’à 26 ans, la première consultation de contraception avec une sage-femme ou un médecin est gratuite.
Cette visite est confidentielle et tout le monde peut la faire, même les mineures sans autorisation de leurs parents3.
Avant cet âge, il est possible de bénéficier d’une consultation de contraception par an sans la payer et les méthodes de contraception prises en charge par l’Assurance Maladie peuvent également être délivrées sans frais3.
Bon à savoir : votre infirmière scolaire peut vous guider et vous apporter des informations concernant la contraception. Elle peut également vous délivrer une contraception d’urgence3.
Qu’est-ce que la contraception d’urgence ?
La contraception d’urgence désigne des méthodes contraceptives utilisables pour prévenir la survenue d’une grossesse après un rapport sexuel non protégé. Il est recommandé de mettre en œuvre ces méthodes dans les 5 jours qui suivent ce rapport, mais plus elles sont utilisées tôt, plus elles sont efficaces. Elle fait appel à la contraception hormonale d’urgence ou à la pose d’un dispositif intra-utérin au cuivre6.
Première contraception : à qui vous adresser ?
Afin de trouver la contraception qui convient le mieux à votre mode de vie, votre situation ou encore votre état de santé, il est recommandé de consulter un professionnel de santé3 :
- un médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme en libéral1.
- ou de se tourner vers un centre de santé sexuelle :
Les Centres de santé sexuelle assurent des consultations de contraception ainsi que des actions de prévention portant sur la sexualité et l’éducation.
Ils peuvent délivrer gratuitement la contraception aux jeunes filles mineures souhaitant garder le secret ainsi qu’aux femmes majeures n’ayant pas d’assurance maladie. Il en existe dans tous les départements. Vous pouvez consulter la liste des centres de santé sexuelle sur le site du ministère de la Santé et de la prévention5. - ou un CeGIDD3 :
Dans un CEGIDD (Centre Gratuit d'information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par les virus de l'immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles), vous pouvez rencontrer une assistante sociale, un psychologue ou un sexologue, vous faire prescrire une contraception ou vous faire vacciner contre les hépatites A et B et le papillomavirus… Les dépistages du VIH, des hépatites et des IST y sont gratuits et sont anonymes si vous le souhaitez7.
Il est important que la jeune fille implique son partenaire sexuel dans la prévention des IST et la contraception car il est tout aussi concerné qu’elle1.
Sources
1. AMELI- L’entrée dans la vie sexuelle et la contraception à l’adolescence – 25 mars 2024 – Lien de la page - Consulté le 28-03-24 | 2. Santé publique France - BAROMÈTRE SANTÉ 2016 - GENRE ET SEXUALITÉ – octobre 2018 – Lien de la page - Consulté le 28-03-24 | 3. QUESTIONS SEXUALITÉS_ Premiers rapports sexuels : quelle contraception ? – 2024 – Lien de la page – Consulté le 28-03-24 | 4. AMELI- Maladies et infections sexuellement transmissibles - 27 octobre 2023 – Lien de la page - Consulté le 28-03-24 | 5. AMELI - Contraception : dispositifs et remboursements – 22 mars 2024 – Lien de la page – Consulté le 28-03-24 | 6. AMELI - Quelles méthodes de contraception d’urgence ? – 27 octobre 2023 – Lien de la page – Consulté le 28-03-24 | 7. Sida Info Service.org - CEGIDD : que peut-on y trouver ? - Avril 2022 - Lien de la page - Consulté le 28-03-24
PO-02189-04/24