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Le cancer colorectal en questions
Le cancer colorectal touche chaque année plus de 47 000 personnes en France(1). Découvrez la maladie et les moyens de la dépister.
SOMMAIRE
Qu’appelle-t-on « cancer colorectal » ?
Quels sont facteurs de risque du cancer colorectal ?
Quels sont les symptômes du cancer colorectal ?
Le dépistage du cancer colorectal est-il efficace ?
Comment réduire les risques de cancers ?
Qu’appelle-t-on « cancer colorectal » ?
Les cancers du côlon et du rectum sont regroupés sous le nom de cancer colorectal. Ils se développent à partir de cellules qui tapissent la paroi interne du colon ou du rectum, principalement, par transformation progressive d’un polype bénin. Le processus de transformation d’un polype en cancer est de 5 à 10 ans2.
Le saviez-vous ?
Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif2.
Le cancer colorectal est généralement un adénocarcinome. Il se développe d’abord localement, puis les cellules cancéreuses peuvent migrer dans l’organisme par la circulation sanguine et le système lymphatique pour constituer des métastases. Les plus fréquentes se localisent au niveau du foie et des poumons2.
Quelques chiffres sur le cancer colorectal
Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. C’est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein. Il est responsable de plus de 17 000 décès par an1.
Quels sont facteurs de risque du cancer colorectal2 ?
Plusieurs facteurs favorisent la survenue d’un cancer du côlon ou du rectum. Ce risque s’accroît lorsqu’on cumule plusieurs des facteurs de risque.
Le risque de cancer colorectal augmente après 50 ans. L’âge moyen au diagnostic de ce cancer est d’environ 70 ans.
Le diagnostic de tumeur bénigne de type polype du côlon ou du rectum augmente le risque de cancer colorectal.
Les habitudes suivantes sont en cause :
- un régime alimentaire riche en viande rouge et en charcuterie,
- une alimentation pauvre en fibres,
- une consommation excessive d’alcool,
- le surpoids ou l’obésité,
- le tabagisme,
- la sédentarité.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), surtout elles sont étendues à tout le côlon et évoluent depuis plus de 10 ans, nécessitent des coloscopies régulières pour détecter un cancer plus fréquemment observé :
- la maladie de Crohn,
- la rectocolite hémorragique.
Le risque est accru si un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur ou enfant) a eu un cancer colorectal avant 60 ans. Le risque est augmenté si deux parents du premier degré ont eu un cancer colorectal, quel que soit l’âge de survenue du cancer.
Il existe des formes familiales génétiques de cancers colorectaux, avec ou sans polypose adénomateuse, liées à des mutations génétiques (moins de 5 % des cas).
Bon à savoir
Si les examens révèlent une anomalie génétique héréditaire, un test de dépistage pourra être proposé aux parents au premier degré (frères, sœurs, parents ou enfants majeurs). Ce test permettra de déterminer s’ils en sont également porteurs de la mutation. En présence d’une mutation génétique, une surveillance avec coloscopies itératives est mise en place2.
Quels sont les symptômes du cancer colorectal ?
Les symptômes du cancer du côlon et cancer du rectum sont peu spécifiques3 :
Lorsque le cancer évolue, le transit est perturbé :
une constipation d’apparition récente ou qui s’aggrave ;
une diarrhée qui ne passe pas ;
des nausées et vomissements ;
un besoin pressant d’aller à la selle ;
une sensation d’évacuation incomplète du rectum et l’impression que le rectum est plein ;
des selles plus étroites que d’habitude ;
des efforts d’expulsion des selles douloureux et inefficaces et des douleurs rectales.
La présence de sang dans les selles est un signe d’alerte :
présence de sang rouge (rectorragie) ou foncé ;
selles anormalement noires car mêlées à du sang digéré.
En l’absence de symptômes digestifs, des manifestations générales peuvent apparaître :
perte de poids inexpliquée ;
douleurs abdominales ;
découverte d’une anémie au cours d’un bilan sanguin pour un autre motif, en raison des saignements digestifs prolongés et souvent invisibles ;
grande fatigue (asthénie) ;
fièvre qui dure…
Important
Comme d’autres maladies peuvent provoquer les mêmes symptômes, il est important d’en parler à votre médecin traitant lors d’une consultation3.
Le dépistage du cancer colorectal est-il efficace ?
Le dépistage est un moyen efficace de prévention du cancer colorectal. Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. Ce cancer évolue le plus souvent sans symptômes ni signes perceptibles dans un premier temps. Or, quand il est diagnostiqué à ce stade, il se soigne dans 9 cas sur 10.
C’est pourquoi, dès vos 50 ans et jusqu’à 74 ans, vous pouvez bénéficier d’un test de dépistage par la recherche de sang dans les selles dans le cadre du programme de dépistage organisé4.
Et s’il y a du sang ?
Si du sang est trouvé, une coloscopie est effectuée. Elle permet de mettre en évidence des polypes ou adénomes, avant qu’ils dégénèrent en cancer ou de diagnostiquer un cancer colorectal à un stade peu évolué4.
Comment vous faire dépister ?
Le dépistage organisé du cancer colorectal consiste en la réalisation d’un test immunologique rapide et indolore, à faire chez soi.
Vous pouvez vous procurer le test de dépistage par la méthode de votre choix :
le commander en ligne sur le site monkit.depistage-colorectal.fr
le retirer auprès de votre médecin (généraliste, gynécologue, gastro-entérologue) à l’occasion d’une consultation, ou auprès de votre pharmacien5.
Un dépistage du cancer colorectal adapté au niveau de risque4
Les personnes ayant un risque important de développer un cancer du côlon ou du rectum en raison d’antécédents personnels ou familiaux de polypes du côlon, de cancer colorectal ou de maladie inflammatoire chronique de l’intestin bénéficient d’un suivi spécifique adapté à leur situation individuelle, en lien avec leur médecin.
Le traitement du cancer colorectal6
Le traitement du cancer colorectal repose essentiellement sur la chirurgie et la chimiothérapie. Il peut être associé à la radiothérapie en cas de cancer du rectum. Le choix du traitement se fait en concertation entre les médecins et avec l’accord du malade.
Comment réduire les risques de cancers ?
Voici quelques pistes à suivre pour réduire les expositions aux principaux facteurs de risque de cancer et préserver votre santé :
ne pas fumer,
limiter votre consommation d’alcool,
manger équilibré et surveiller votre poids,
pratiquer une activité physique régulière,
vous protéger des rayons ultraviolets2.
Sources
1 - INCA -Cancers du côlon : les points clés- 29-06-2023 – Lien de la page – Consulté le 25-06-2024 | 2- AMELI - Les cancers du côlon et du rectum et leurs facteurs de risque – 27-10-2023 – Lien de la page – Consulté le 25-06-2024 | 3 - AMELI - Le cancer du côlon et du rectum : symptômes et diagnostic – 06-03-2024 – Lien de la page - Consulté le 25-06-2024 | 4 - AMELI - Le dépistage organisé du cancer colorectal : un test simple et indolore - 05-07-2024 – Lien de la page – Consulté le 16-07-2024 | 5 - INCA – Le dépistage du cancer colorectal en pratique – 30-04-2024 – Lien de la page - consulté le 16-07-2024 | 6 - AMELI – Le traitement du cancer colorectal – 05-06-2024 – Lien de la Page - Consulté le 25-06-2024
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