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Les femmes et les maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes(1). Découvrez pourquoi et comment prévenir les risques.

Femme avec un coeur en papier
Publié le : 24-06-2024

Sommaire
Les femmes particulièrement touchées par les pathologies cardiovasculaires
Trois périodes plus risquées
Plus à risque mais aussi moins bien dépistées, soignées et suivies
Quelques symptômes d’alerte
Comment lutter contre les facteurs de risques
L’activité physique pour un cœur en bonne santé

Les femmes particulièrement touchées par les pathologies cardiovasculaires1

Le mode de vie des femmes a fortement évolué ces 30 dernières années, entraînant une progression régulière de leur exposition aux facteurs de risque cardiovasculaire2.

Cela s’explique par des modifications défavorables de leur mode de vie (tabac, sédentarité, mauvaise alimentation, stress…), l’ignorance ou la sous-estimation des symptômes anormaux, la priorisation des obligations familiales et professionnelles au détriment de leur santé3

68 % des femmes s’occupent de la santé des membres de leur famille avant de s’occuper de la leur4

La première cause de mortalité féminine est l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Arrive ensuite l’infarctus du myocarde, dû le plus souvent à l’obstruction d’une artère coronaire qui alimente le cœur. Les artères coronaires sont fragilisées par l’athérosclérose, une pathologie favorisée par un excès de cholestérol et le tabac, mais aussi par la ménopause… 

Il y a aussi les thromboses veineuses profondes qui sont des occlusions des veines des jambes par un caillot susceptible de migrer et de boucher une artère pulmonaire : survient alors une embolie pulmonaire, qui peut être fatale1

Trois périodes plus risquées

Les femmes sont naturellement plus protégées que les hommes face au risque cardiovasculaire, probablement grâce aux hormones œstrogènes. 

Mais il y a trois périodes clés dans leur vie où ce risque est majoré :

- lorsqu’elles prennent une contraception à base d’œstrogènes non naturels qui favorisent la coagulation et augmentent donc le risque d’événement cardiovasculaire ;

- pendant une grossesse où elles peuvent souffrir d’hypertension, de prééclampsie et/ou de diabète qui sont aussi des facteurs de risques cardiovasculaires ;

- enfin, à la ménopause, où la chute brutale des hormones féminines leur fait rejoindre les hommes en matière de risques pour le cœur et les artères1

Plus à risque mais aussi moins bien dépistées, soignées et suivies que les hommes1

Les femmes minimisent parfois les premiers symptômes de la maladie cardiaque. De plus, la maladie est parfois très silencieuse ou atypique (fatigue, essoufflement, gêne digestive…). 
Le délai de prise en charge d’un accident cardiovasculaire est de ce fait parfois plus long. Enfin, les examens ne décèlent pas toujours l’atteinte artérielle car chez la population féminine, plutôt que les coronaires, ce sont plus souvent les petits vaisseaux qui sont touchés2

Lors de la phase aiguë d’un accident cardiovasculaire, les études montrent que les femmes sont prises en charge 15 à 30 min plus tard que les hommes et moins bien qu’eux1

Quelques symptômes d’alerte5

Fatigabilité à l’effort

Déplacer une chaise, marcher d’un pas rapide dans la rue, monter un étage : vous êtes vite épuisée et cela a tendance à s’accentuer depuis quelques semaines. Cela pourrait être de l’insuffisance cardiaque.  

 

Palpitations

Votre cœur se met à battre très vite, par crises. Cela se déclenche par un geste ou sans raison particulière, plutôt le soir ou la nuit. C’est peut-être de la fibrillation auriculaire. Le risque : des caillots peuvent se former dans votre cœur, être envoyés dans les vaisseaux sanguins et provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC). 

 

Brûlure thoracique et toux

Vous ressentez une forte douleur au thorax, surtout au repos, qui s’aggrave lorsque vous inspirez ou que vous toussez. C’est peut-être une péricardite, inflammation de la membrane du cœur. Souvent d’origine virale, elle peut survenir aux changements de saisons, s’accompagnant de difficultés respiratoires et de fièvre. 

 

Forte douleur au thorax, irradiant dans le bras ou l’épaule

L’impression d’un étau, qui irradie dans la mâchoire et le bras gauche. Ou une douleur intermittente, avec une intense sensation d’oppression. Ce sont les symptômes classiques de l’infarctus du myocarde. 

 

Sensation d’épuisement, essoufflement, signes digestifs

Ces symptômes peuvent évoquer l’infarctus du myocarde, surtout s’ils se répètent jusqu’à durer plus longtemps que d’habitude. Les signes digestifs sont, pour leur part, très méconnus et conduisent souvent à des errances diagnostiques. Ils associent une difficulté à digérer, des brulures au niveau de l’estomac, des nausées ou encore des vomissements. Tous ces symptômes surviennent parfois aussi au repos, peuvent s’arrêter spontanément et revenir. 

 

Comme coup dans la poitrine, suivi d’une pause où le cœur semble s’arrêter

C’est probablement une extrasystole, impressionnante, mais le plus souvent sans danger. 

Comment lutter contre les facteurs de risques

La prévention repose d’abord sur l’information, puis sur la lutte contre les facteurs de risque2 : 

  • La consommation de tabac : les jeunes femmes fument de plus en plus, et de plus en plus tôt2.

  • La prévention de la prise de poids : l’excès pondéral augmente le risque de diabète, d’excès de graisses dans le sang (cholestérol, triglycérides) et l’élévation de la pression artérielle.

Le plus dangereux est l’excès de poids du ventre, apprécié par le tour de taille : celui-ci ne devrait pas dépasser 88 cm chez les femmes. Les boissons sucrées augmentent fortement le risque de prise de poids abdominal. À la ménopause, ce phénomène augmente du fait de la carence hormonale (les œstrogènes chutent), de la sédentarité et du stress2

L’hypertension : un facteur majeur de risques de maladies cardiovasculaire3

L’hypertension artérielle (HTA) augmente le risque d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, de troubles du rythme et d’AVC. Ce risque est plus important chez les femmes que chez les hommes. 

 

Elle concerne 1 femme sur 2 après 50 ans car l’hypertension artérielle se déclare souvent après la ménopause. 

 

Maladie fréquente (elle touche près d’un adulte sur trois), elle est pourtant sous-diagnostiquée, insuffisamment traitée et contrôlée, surtout chez les femmes.

Près de 40 % des femmes hypertendues ne savent pas qu’elles le sont. 

  • Le cholestérol s’il est dû à l’excès de poids et à des déséquilibres alimentaires. Un changement d’habitudes est nécessaire en réduisant l’excès de graisses et de sucres, et en augmentant les aliments riches en fibres (fruits, légumes, pain complet, céréales complètes, légumes secs)2.

  • Il faut aussi être vigilant sur le sel dont l’excès favorise l’hypertension artérielle2.

  • le stress, le déficit de sommeil et la sédentarité2

Le saviez-vous ?
Le diabète est un facteur de risque encore plus dangereux chez les femmes que chez les hommes3

L’activité physique pour un cœur en bonne santé2

La pratique régulière de l’activité physique est essentielle pour préserver un bon état de santé et pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête.

Il est recommandé de tendre vers une pratique de 30 min d’activité physique développant l’aptitude cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée chaque jour. Ce temps total quotidien peut être fractionné en périodes de 10 min réparties sur la journée (voire moins au début).

L’activité physique a aussi un effet apaisant sur le stress. Elle produit des sensations de bien-être pendant et après la pratique qui favorisent un état de relâchement physique et psychologique. 

Attention à la sédentarité
Il est conseillé de rester moins de 2h consécutives en position assise sans bouger.
Pour interrompre la sédentarité dans votre quotidien : levez-vous pour vous hydrater, bougez les bras et les jambes, téléphonez en marchant2… 

Sources
1 - Fondation pour la Recherche Médicale - Santé de la femme : un risque cardiovasculaire à ne pas négliger – Lien de la page – Consulté le 11-06-24 | 2 - Institut Pasteur de Lille - Maladies cardiovasculaires : comment limiter les facteurs de risque chez les femmes ? - 16 Mai, 2022 – Lien de la page - Consulté le 11-06-24 | 3 - FFC – Cœur de femmes – 01-2022 – Lien de la page - Consulté le 11-06-24 | 4 - FFC Les femmes et les maladies cardiovasculaires en France- 2022 – Lien de la page - Consulté le 11-06-24 | 5 - Agir pour le cœur des femmes – Soyez attentive à ces symptômes d’alerte – Lien de la page – Consulté le 20-06-24

PO-02413-06/24