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IST (Infection Sexuellement Transmissible) : zoom sur le papillomavirus
Le papillomavirus (HPV) est une infection virale sexuellement transmissible hautement contagieuse1.Découvrez comment elle apparaît, ses conséquences et les moyens de vous prémunir.

Qu’est-ce que le papillomavirus humain ?
Les papillomavirus humains (aussi appelés HPV) appartiennent à une famille de virus très répandus. Il en existe environ 120 types différents susceptibles d’infecter les hommes et les femmes2.
Le papillomavirus est hautement contagieux et principalement transmis par les rapports sexuels, y compris le sexe vaginal, anal et oral. Il peut également se propager par le contact en peau à peau avec une personne infectée. Même les personnes qui ne présentent aucun symptôme peuvent transmettre le virus1.
Chacun, chacune peut être exposé(e) à une infection à HPV quelle que soit sa sexualité : hétérosexuelle comme homosexuelle, bisexuelle, transgenre (LGBT). Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente3.
Le saviez-vous ?
Environ 70 à 80% des hommes et des femmes rencontreront au moins un papillomavirus au cours de leur vie2.
Les symptômes d’une infection par le papillomavirus
Certains types de HPV sont responsables de lésions bénignes mais douloureuses qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (verrues ano-génitales, aussi appelées condylomes). Elles handicapent environ 100 000 personnes chaque année3.
Bon à savoir
Les verrues ano-génitales (condylomes) touchent autant les hommes que les femmes3.
Les HPV peuvent aussi provoquer des lésions plus graves pouvant entraîner des cancers. Cela concerne 8 parties du corps : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue), la vulve, le vagin et le pénis3.
Dans la majorité des cas, les personnes infectées par les papillomavirus ne présentent aucun symptôme et le corps élimine seul le virus2.
A retenir
Ne pas avoir de symptômes ne signifie pas nécessairement ne pas être infecté2.
Le lien entre HPV et cancers3
Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par les papillomavirus humains (ou HPV).
Dans la majorité des cas, les cancers liés à l’infection par les HPV concernent le col de l’utérus (44 %), de l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %).
Si les cancers concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes.
Le papillomavirus chez l’homme
Les symptômes du papillomavirus chez l’homme
Dans de nombreux cas, les hommes infectés par le papillomavirus ne présentent aucun symptôme visible. Cependant, certains hommes peuvent développer des verrues génitales (ou condylomes) qui apparaissent sous la forme de petites excroissances sur le pénis, le scrotum, l'anus ou l'aine. Les verrues peuvent être de différentes tailles et formes et sont généralement indolores1.
Ces verrues génitales sont très contagieuses et surviennent la plupart du temps chez les jeunes de moins de 30 ans. Elles peuvent mettre jusqu’ à 1 an après l’infection initiale pour apparaitre.
Même si une régression spontanée est possible, elles ont plutôt tendance à grandir en taille et en nombre2.
Bien que la plupart des infections à papillomavirus chez les hommes soient bénignes et disparaissent d'elles-mêmes, certaines peuvent entraîner des complications à long terme. Le papillomavirus peut augmenter le risque de développer certains types de cancers, tels que le cancer de l'anus, du pénis et de l'oropharynx. Il est donc essentiel de prendre des mesures préventives pour réduire les risques1.
Le traitement contre le papillomavirus chez l’homme
Il n'existe pas de traitement spécifique pour éliminer complètement le papillomavirus chez les hommes. Cependant, les verrues génitales peuvent être traitées pour prévenir leur propagation et améliorer l’aspect esthétique. Les options de traitement comprennent l'application de médicaments topiques, la cryothérapie (utilisation du froid pour détruire les verrues) et l'ablation chirurgicale1.
Les traitements peuvent être douloureux et doivent le plus souvent être répétés pour parvenir à enrayer définitivement la maladie2.
La prévention du papillomavirus pour les hommes
La prévention est essentielle pour réduire le risque d'infection par le papillomavirus chez les hommes. Voici quelques mesures préventives importantes :
utilisez des préservatifs lors des rapports sexuels pour réduire le risque de transmission ;
évitez d'avoir des relations sexuelles non protégées avec une personne porteuse de condylomes ;
évitez le partage de jouets sexuels pour réduire le risque de transmission ;
La vaccination est un moyen crucial de prévention du papillomavirus chez les hommes1.
Important
Les préservatifs ne protègent que partiellement contre l’infection à papillomavirus car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Toutefois, ils restent le moyen le plus efficace pour protéger des autres infections sexuellement transmissibles2.
La vaccination : pour les filles et les garçons3
Aujourd’hui, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.
Faire vacciner son enfant contre les HPV, c’est le protéger contre les risques de développer plus tard des maladies, dont des cancers. C’est aussi protéger les autres.
Il est important que la vaccination contre les HPV soit réalisée avant l'exposition à l'infection. Faire vacciner les enfants et les adolescents avant le début de leur vie sexuelle permet de garantir une protection maximale.
La vaccination contre les HPV est recommandée pour les filles et les garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans.
La vaccination contre les HPV est également recommandée pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Ils présentent en effet des risques spécifiques (lésions précancéreuses et cancéreuses de l'anus, condylomes) et ne bénéficient pas de la protection indirecte apportée par la vaccination des filles. Ils peuvent bénéficier de cette vaccination jusqu’à l’âge de 26 ans.
En pratique, comment faire vacciner son enfant contre les HPV ?
Pour faire vacciner son enfant contre les HPV, on peut s’adresser à :
un médecin ;
un pharmacien ;
une sage-femme ;
un infirmier ;
un service de vaccination municipal ou départemental.
Bon à savoir
Depuis la rentrée scolaire 2023, la vaccination contre les HPV est proposée gratuitement dans les collèges aux élèves de 5e, avec l’autorisation de leurs parents.
L'essentiel à retenir
Qu’est-ce que les HPV3 ?
Les HPV sont des virus humains appelés papillomavirus. Il en existe près de 200 types différents, dont 12 peuvent provoquer des cancers.
80 % des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. Les infections à HPV sont la plupart du temps asymptomatiques et disparaissent généralement en quelques mois, mais une petite proportion peut persister et évoluer en maladies.
Qui est concerné par les infections aux papillomavirus2 ?
Les papillomavirus concernent les hommes et les femmes. On estime qu’environ 70 à 80% des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontreront au moins un papillomavirus au cours de leur vie.
Comment se transmettent les papillomavirus humains2?
Les papillomavirus humains sont des virus communs qui se transmettent très facilement.
La transmission peut avoir lieu tout au long de la vie, à l’occasion de contacts avec des muqueuses (contacts intimes, rapports sexuels avec ou sans pénétration).
Quelles parties du corps sont infectées par les papillomavirus humains2?
Les papillomavirus infectent la peau et les muqueuses du corps humain, c’est-à-dire les zones ano-génitales (vulve, vagin, anus, pénis, col de l’utérus), la bouche et la gorge.
Les infections à HPV sont-elles fréquentes3?
Oui. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Ce virus se transmet par contact cutané direct, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Près de 80 % des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie. La plupart des infections ont lieu lors des premiers rapports sexuels. Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les 2 ans, et l’infection sera sans conséquence.
Quels sont les signes des infections à HPV3 ?
Le plus souvent, les infections HPV sont asymptomatiques et disparaissent spontanément grâce à notre système immunitaire. Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les 2 ans. Ces infections dites transitoires peuvent provoquer des anomalies des cellules du col de l’utérus qui disparaitront également spontanément. Cependant, certains types de HPV peuvent causer des lésions bénignes mais douloureuses sur la peau ou les muqueuses au niveau des organes génitaux (condylomes).
Les infections à HPV entraînent-elles systématiquement l'apparition d'un cancer3 ?
Dans environ 90 % des cas, les infections par HPV disparaissent spontanément dans les 2 ans.
Dans certains cas, une infection peut persister plus longtemps et évoluer en lésions précancéreuses. Si les lésions précancéreuses ne sont pas traitées, elles peuvent, à leur tour, évoluer en cancer. L’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition de lésions précancéreuses, et celle d’un cancer. Les délais sont de 10 à 20 ans entre une infection à HPV et l'apparition d'un cancer.
Sources
1 - LIVI - Papillomavirus chez l’homme – 19-10-2023 - Lien de la page – Consulté le 19-02-2025 | 2 - Papillomavirus.fr - Les infections aux papillomavirus (HPV) - 04-2023 – Lien de la page – Consulté le 27-03-2025 | 3 - INSTITUT NATIONAL DU CANCER - Vaccination contre les cancers HPV - 07-03-2025- Lien de la page - Consulté le 27-03-2025.
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