Mieux dans mon assiette avec le cancer
            

La perte d’appétit

La perte d’appétit peut être attribuée aux traitements, à leurs effets secondaires, à la douleur, à l’anxiété ou à la maladie elle-même.

Visuel d'une assiette avec un dessin d'une bouche fermée et des couverts dans un panneau sens interdit

La perte d’appétit peut être attribuée aux traitements, à leurs effets secondaires, à la douleur, à l’anxiété ou à la maladie elle-même.

Les thérapies peuvent endommager les muqueuses de la bouche et du nez, provoquant une altération du goût et de l’odorat. Les aliments deviennent repoussants ou «écœurants», ce qui peut perturber l’alimentation des patients. De même, les nausées et les troubles digestifs peuvent causer la perte de l’appétit. Il est pourtant primordial de maintenir l’organisme dans un bon état nutritionnel. Il faut donc trouver, dans la mesure du possible, des solutions pour contourner ces effets et continuer de s’alimenter « le plus normalement possible», c’est-à-dire répondre aux besoins énergétiques de l’organisme.

Une assiette et des couverts avec un dessin dans l'assiette d'une bouche fermée et des couverts barrés

50 % des malades éprouvent une diminution de l’appétit1

Les conseils

Conserver les plaisirs de la table

Prenez le temps de penser à vos courses et anticipez la préparation de vos repas. Mangez à table et dressez vos assiettes. Il est conseillé de pouvoir voir les aliments afin d’identifier leur goût. Évitez donc de dénaturer la présentation des aliments, pour cela évitez de les brasser ou de les mixer.

Pratiquer un exercice physique modéré

Une activité physique modérée telle que la marche permet généralement de stimuler l’appétit. De plus, sa pratique régulière procure du bien-être et permet de lutter contre la sédentarité.

Fractionner les repas

Il est recommandé de consommer de petites quantités d’aliments tout au long de la journée. Optez pour des aliments qui apportent de l’énergie, c’est-à-dire caloriques, et qui vous font envie. Rehaussez les saveurs sucrées ou salées et favorisez les collations de 10 h et celle du goûter de 16 h. Le plus important reste de manger ce que vous aimez !

Favoriser les petites portions

Les verrines proposent une alimentation ludique, avec des portions plus adaptées qui peuvent stimuler plus facilement l’appétit. Elles ont le mérite de se conserver au frais, prêtes à consommer lorsque la faim se présente.

Mélanger les aliments salés et sucrés

La plupart des malades, limités par certaines familles d’aliments comme la viande, privilégient les aliments sucrés. Les recettes sucrées-salées permettent de réintroduire plus facilement l’ensemble des familles d’aliments et évitent, de ce fait, de ne consommer que des desserts. Il est inutile de vous forcer si vous n’aimez pas les mélanges. Il est important de conserver le plaisir et l’envie de manger. L’appétit peut venir en mangeant.

Eloigner les repas des prises de traitement

Dans la mesure du possible, éloignez les repas des prises de traitement et évitez de manger seul. La convivialité d’un repas à plusieurs évite la perte du plaisir de manger.

Privilégier les calories

En cas de très faible appétit, chaque bouchée compte ! Préférez les petits volumes fortement caloriques comme les amandes, le jaune d’œuf, le gruyère. N’hésitez pas à enrichir l’apport calorique de vos aliments, par exemple en ajoutant du miel à une compote de pommes ou de la crème dans vos plats. Vous devez manger utile. Privilégiez les aliments et boissons riches en protéines et en calories. Pensez aux protéines végétales (céréales, cacahuètes, amandes, tofu...) qui vous seront utiles en cas de perte d’appétit et peuvent venir compenser les protéines animales.

Relever le goût des plats

Le citron, les épices et les herbes aromatiques comme le persil, la ciboulette ou le basilic permettent de relever le goût des plats et stimuler l’appétit. Ils ont le mérite de transformer les saveurs des aliments de base.

Sources
1 - Enquête réalisée par LaSalle Beauvais portant sur 160 patients de l’Hôpital de Beauvais traités pour un cancer, dont un volet réalisé sur 43 patients porte spécifiquement sur les comportements et motivations des patients vis-à-vis des produits laitiers, leur consommation et leur usage en  cuisine - Octobre 2013.

PO-03117-04/25